Nous sommes une vingtaine à nous être retrouvés au pied des falaises de Remigny, hautes de 15 à 25 mètres. Idéal pour s’initier ou se remettre en jambe avec la falaise. Le groupe est motivé, une partie arrive le vendredi soir, de nuit, l’autre part avec les premiers rayons du soleil le lendemain pour profiter au plus tôt, et sont récompensés d’un tel effort. A peine arrivés, les sacs sont jetés, les grimpeurs harnachés, pendant que les plus aguerris se lancent sur les voies, les novices se forment aux manipulations de sécurité.
Il fait bon, les orteils frémissent et le cœur palpite. La découverte de la falaise peut commencer et quelle falaise !
Le calcaire, vieux de 160 M d’années environ, présente de bonnes fissures par endroit, dites « des boîte aux lettres », bien sécurisantes pour les plus insécurisés et des réglettes pour les plus motivés. Aux doigts (ou au « mono ») des grimpeurs chevronnés de tâter de l’aspérité de la roche, nous sommes bien loin de la salle et c’est pur bonheur. Les muscles se tendent, le corps frissonne et la sueur perle le long des nuques.Mais quand on arrive en haut de la voie (et que l’on pense à regarder le paysage, après avoir pensé à s’être assuré et s’être remis de ses émotions), quelle joie de se retrouver au-dessus des vignes à perte de vue.
A la recherche de l’ombre ou pour profiter des derniers rayons du soleil, le groupe s’éparpille, d’autant que le samedi, Escalad’Indoor Represent est en majorité. Il y en a pour tous les goûts, du 4a au 8a. On commence dans un univers poétique et bucolique pour terminer la journée sur des airs de Reggae night* et aux saveurs de Tit punch*, hum… ça sent l’apéro !
Parce qu’après l’effort, le réconfort… les bières à température ambiante sont tout de même les bienvenues. Les petits, dits « les gamins », dixit Erwen, font le service et s’assurent que les grimpeurs boivent bien de l’eau du robinet.. Progressivement, le groupe se reforme autour du feu pour savourer merguez et chorizo au barbec’, pommes de terre et cancoillotte et bien sûr, marshmallow caramélisés. Sans compter les très réputés cocktails d’Angélique à base de vodka, tabasco et gingembre.
Nombreuses choses se sont passées au cours de ce we, des encouragements à n’en plus finir, des cris des warriors osant le défi de voies vaniteuses, des discussions animées au sujet du vocabulaire tendancieux de la grimpe… mais ce qui se passe à Remigny reste à Remigny. Pour le savoir, venez, ou revenez !
Julie